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merci pour ton superbe commentaire sur cette chanson des plus marquantes de dire straits. comme toi, sans comp
Par Anonyme, le 01.10.2025
l’interprét ation de joan baez arrive encore à magnifier cette magnifique chanson
Par Anonyme, le 18.06.2025
merci pour cette analyse tellement juste de notre génie poète.
ce fût un plaisir de vous lire
Par Anonyme, le 06.06.2025
merci pour cette traduction.
j'écoute très souvent cette chanson riche de ce message qui exprime la bêtise h
Par Anonyme, le 24.05.2025
je pense et même je le souhaite au plus profond de moi, qu'un jour une école de france pays initiateur des dro
Par Anonyme, le 02.10.2024
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Date de création : 08.07.2011
Dernière mise à jour :
15.12.2025
447 articles
Les dix années les plus compliquées de ma vie
Editions du Vert Luisant
C'est toujours avec un plaisir renouvelé que je découvre de nouveaux auteurs (j'entends par là des gens que je n'ai jamais lu). C'est le cas avec ce dixième roman de Christine Gauthier Bravard.
Ce roman possède une couleur bien à lui, une certaine ambiance un peu survoltée, une énergie qui file entre les pages même lorsque celles-ci sont censées être sombres. Je subodore que cette "patte" tient au style de l'auteur qui n'est pas un perdreau de l'année en matière d'écriture. On sent dès les premières lignes une maîtrise du sujet et de la langue qui nous aident à nous sentir bien installé dans l'histoire.
Même si ce roman s'adresse aussi aux hommes (la preuve je l'ai lu et aimé), on voit très vite qu'il ne peut avoir été écrit que par une femme. Il y a ce je ne sais quoi qui fait que nous sommes en territoire féminin, ce qui n'est pas désagréable loin s'en faut.
Quelle histoire ?
Pour préserver l'intérêt je ne vais pas m'étendre mais voici :
De nos jours en France. Diane est une jeune femme gaie et pleine d'entrain qui n'aime pas son prénom sous prétexte qu'elle a connu une chienne qui s'appelait comme cela. Ca en dit long sur le personnage et son caractère. Diane n'a manqué de rien, son enfance et son adolescence insouciantes l'ont portée comme les vents favorables ont poussés la "Santa Maria" sur les rives sauvages de l'Amérique.
Elle même ne connait pas de soucis d'argent car elle est riche par son époux. Mais lorsqu'elle rentre des Etats-Unis elle met les pieds dans un nid de problèmes. Sa mère qui a toujours été "spéciale" a disparu, son père se montre toujours aussi peu disert et son frère qui étouffe de fatuité la méprise avec application. Un lourd secret doublé d'un puissant tabou semble étreindre cette famille de ses bras invisibles.
S'en suivra un horrible drame qui la mènera sur les traces de son passé et de celui tourmenté de sa mère. Quelques recherches dans la maison des souvenirs lui feront exhumer sous les coffres pulvérulents un journal intime qui va tout changer.
La lecture d'un journal intime est parfois plus efficace que toutes les analyses ...
Comme je le disait en introduction, il existe dans ce roman et cette écriture une joie de vivre colorée qui fait du bien. Omniprésent, l'humour se dispute au franc parler et l'on découvre un univers sans cage, sans barreau dans lequel tout les sujets sont abordables.
La surprise se cache au détour des pages et vous fait sourire. Le sexe est une préoccupation importante de Diane, elle aborde le sujet avec franchise et fraicheur, sans détour et avec humour. La désinvolture du personnage n'est jamais loin et elle s'en trouve accentuée par le choix de faire de Diane la narratrice de l'histoire.
Ce mélange astucieux aiguise notre curiosité et nous fait tourner les pages sans que l'on s'en aperçoive.
L'utilisation subtile des "flash-back" s'avère très habile et apporte beaucoup au récit. Avec talent, Christine Gauthier Bravard nous balade de notre époque à l'année 1942, une période de misère humaine. En parallèle nous découvrons la trajectoire d'une très vieille dame, concierge durant l'occupation, un personnage terriblement attachant. Une scène entre toute les autres reste en mémoire, celle où Aurore croise le regard de cette petite fille blonde assise sur les marches de l'escalier, il y a si longtemps ...
Mais si la joie et la bonne humeur se mélange avec beauté dans le texte, celui-ci n'est pas victime pour autant de sécheresse. C'est inspiré et créatif, un zest de folie entoure les paragraphes et Diane imprime son empreinte partout. Encore un peu et on sentirait son parfum acidulé ...
Page 86 j'ai décelé une très belle phrase qui donne une idée assez précise de ce qui vous attend dans ce roman : Je rêve de chiendent et de fleurs de pissenlit, jaunes, éclatantes, envahies d'insectes, dévorées de butineuses arsouillées de pollen.
C'est cette écriture inspirée et originale qui vous attend les pages grandes ouvertes, alors n'hésitez plus, plongez la tête et les narines dedans, et inspirez fort pour vous imprégner de ces dix années compliquées mais vraiment très agréables.
Je ne sais plus quoi dire... seulement MERCI...Ecrire un commentaire